Ce sont les chiffres évoqués par l’Agence humanitaire des Nations Unies (UNOCHA).
Plus de 700 000 enfants sont touchés par les fermetures d’écoles dues à la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, selon une analyse récente de l’agence humanitaire des Nations Unies, (UNOCHA). De multiples attaques meurtrières dans les écoles, enlèvements et meurtres qui ont installé un climat de peur obligeant les enseignants et élèves à ne pas poursuivre les cours normalement.
« Il s’agit de l’une des crises humanitaires les plus complexes du monde actuel. Les enfants et les jeunes doivent fuir leurs maisons et leurs écoles, sont menacés de violence et d’enlèvement, et sont contraints à des mariages précoces et recrutés dans des groupes armés », a déclaré Yasmine Sherif, directrice de l’organisation Education Cannot Wait. Elle appelle à cet effet à « un soutien urgent des donateurs pour répondre à cette crise oubliée. Nous demandons le respect des droits de l’homme et l’adhésion aux principes du droit humanitaire international et de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, et nous demandons aux partenaires de redoubler d’efforts pour que tous les enfants et adolescents puissent retrouver la sécurité, la protection et l’espoir qu’offrent des environnements d’apprentissage de qualité. »
Selon l’UNOCHA, deux écoles sur trois sont fermées dans les régions anglophones. Un récent lockdown imposé par les séparatistes du 15 septembre au 2 octobre, a limité l’accès aux services de base, notamment la santé et l’éducation. Au cours de cette période, l’organisme Onusien a signalé une série d’attaques dans le Nord-Ouest. En effet, huit étudiants ont été kidnappés et une fille a eu les doigts coupés après avoir tenté de se rendre à l’école. Cinq directeurs d’écoles publiques ont également été enlevés, dont l’un a été tué.