Un triomphe pour Reporters sans frontières (RSF) qui a contribué à sa mise en liberté dans la journée du 20 décembre.
Le directeur de publication Emmanuel Mbombog Mbog Matip est libre. Après 16 mois de détention, Reporters sans frontières (RSF) se félicite de sa libération mais craint une nouvelle procédure judiciaire contre le journaliste. « Nous sommes soulagés de voir ce journaliste qui a perdu un an et demi de sa vie retrouver enfin la liberté. Nous espérons désormais que les autorités camerounaises feront le choix de réparer l’immense préjudice qu’il a subi plutôt que de monter une nouvelle procédure sans aucun fondement contre lui, qui plus est après l’acquittement prononcé par le tribunal militaire. » déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.
Liberté de presse : le Cameroun est pointé du doigt
La liberté de la presse est en péril dans cette nation qui se targue de disposer des médias divers. Les ondes radio et télé pullulent de station. Mais cet État est accusé de faire de la traque aux journalistes. La justice multiplie des poursuites pour des faits comme la cueillette et la recherche des données. Les ondes radio, télé, et même les réseaux sociaux sont étroitement surveillés par des brigades du gouvernement.
Pour mémoire, le patron de Climat Social fut arrêté par six militaires à son domicile le 17 août 2020. L’homme de média menait une enquête sur une possibilité de coup d’État dans le pays. Il y avait aussi une affaire de vol de voitures de luxe en provenance du Togo. Le 13 décembre de la même année, il est acquitté. Le tribunal militaire de Yaoundé ordonne sa mise en liberté immédiate pour « manque de preuves ». Cependant le journaliste sera maintenu en prison sans raison apparente.
Selon RSF, le Cameroun a reculé d’une place et occupe désormais la 135e position sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse publié en 2021.