Certains militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) se seraient vu proposer des sommes d’argent pour quitter les rangs du parti de Maurice Kamto.
Depuis sa seconde place à l’élection présidentielle de 2018, le MRC n’a pas cessé d’alimenter l’espace publique camerounais. Cette fois-ci, c’est du coté du département du Moungo dans la région du Littoral que le parti s’est illustré.
En effet, selon le lanceur d’alerte Boris Bertold, plusieurs militants du MRC dans cette localité ont reçu des offres pour lâcher Maurice Kamto. Ceci, selon lui, serait l’œuvre de deux anciens militants du parti aujourd’hui dissidents, Monsieur Tchoua et Tabi Johnson. Le modus operandi de ces derniers consiste à l’enrôlement des militants du MRC contre fortes sommes d’argent. Ici, les montants des démissions varient en fonction de la qualité et du rang du militant.
Ainsi, pour un simple militant de base détenteur d’une carte de membre, 50 000 francs CFA sont proposés pour sa démission. Et, pour les membres du bureau, selon leur grade respectif, les montants oscillent entre 200 000 et 500 000 francs CFA. A cet effet, une conférence de presse serait prévue ce samedi 7 janvier à l’hôtel Le Moungo.
Boris Bertold précise que sieur Tchoua et son compère Tabi Johnson seraient soutenus dans ce projet par les élus locaux du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Pour le lanceur d’alerte, cette manœuvre viserait à fragiliser le MRC dans le Moungo, en vue des prochaines échéances électorales à venir. Après avoir boycotté les élections législatives et municipales du 9 février 2020, le parti de Maurice Kamto a annoncé sa participation à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. Une candidature qui a trouvé l’assentiment d’une bonne partie de l’opinion publique, même si certains estiment que sans élus locaux, Maurice Kamto est inéligible. Vivement 2025 !