« On s’aperçoit que pendant les 14 dernières années, le chef de l’Etat qui présidé aux destinées de notre nation qui veille à ce que les choses se déroule normalement n’a pas organisé un seul conseil de ministre. La deuxième observation c’est que le président de la République donne l’impression d’être distant. C’est à croire que le pouvoir a cessé de lui procurer le plaisir. L’honneur de présider aux destinées de notre nation. Par exemple au niveau du gouvernement, il y a 4 ministres qui sont décédés qui n’ont pas été remplacés. (…) les populations s’interrogent. Nous qui étions ses collaborateurs, on s’interroge. (…)
Issa Tchiroma Bakary
Le chef de l’Etat Paul Biya nous donne l’impression d’être autiste. S’agissant de son rapport avec le gouvernement, nous constatons plusieurs symptômes qui convergent vers ce qu’on peut appeler le Syndrome de fin de règne. Le gouvernement de la République a cessé d’être un instrument au service de la République. Le gouvernement est aujourd’hui un instrument au service des puissances occultes. (…)
Il y a un clan qui appartient à telle famille, à telle caste, et l’autre famille à telle enseigne que ce pouvoir relevant de la souveraineté du peuple se retrouve accaparé par ces deux groupes qui se battent pour le triomphe de leurs intérêts. Mais surtout qui se battent dans la perspective du changement du chef de l’Etat à la tête de la nation. (…)
Le chef de l’Etat est inaccessible. Il est invisible. (…) Les militants, après 43 ans sont réduit à l’indigence. Ils ne l’acceptent pas. On ne gouverne pas une nation par procuration ou par délégation de pouvoir. (…) Le pouvoir est la propriété du peuple. Paul Biya n’a plus le pouvoir physique avec ses contraintes, ses exigences. Il n’a plus la force pour exercer»
S’abonner
Connexion
Veuillez vous connecter pour commenter
0 Commentaires
Le plus ancien