« J’ai décidé de revenir après deux mois d’hésitation. J’ai appris la leçon, et j’espère compter sur votre pardon ». C’est en mots qu’Yves de Mbella fait son retour à la télévision ivoirienne. Après avoir purgé sa peine de suspension de toutes les émissions télé-radio sur une période de 30 jours, par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), celui que l’on surnomme affectueusement dans le milieu du show-business « Le Capricorne », a repris du service le 4 décembre dernier avec son émission « Rien à cacher ».
De quoi était-il accusé ?
L’animateur camerounais a été condamné par la justice ivoirienne à 12 mois d’emprisonnement avec sursis, assorti d’une amende de 2 millions de Fcfa dans l’affaire dit « d’apologie du viol ». Le 30 août 2021, Yves de Mbella met en scène sur son plateau, la reconstitution d’une agression sexuelle au cours de l’émission « La télé d’ici vacances » diffusée sur les antennes de la télévision privée ivoirienne la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI). Son approche suscite des réactions indignées sur la toile aussi bien en Côte d’ivoire qu’à l’étranger.
Cette émission de télévision était censée dénoncer le viol et a mis en scène un ancien violeur présumé reconstituant une scène d’abus sur un mannequin a soulevé l’indignation en Côte d’Ivoire mardi.
La télévision privée Nouvelle Chaine Ivoirienne la diffusait en direct à une heure de grande écoute devant un public et a provoqué des réactions indignées sur les médias sociaux et parmi les Ivoiriens.
A ce sujet, l’animateur ne manque pas de faire son mea-culpa. Le but était justement de sensibiliser contre ce fléau, mais il n’a pas « su le faire en traitant avec légèreté un sujet hautement sensible. »
« Je présente toutes mes sincères excuses aux victimes de viol. »
« Je voudrais leur réitérer encore une fois et surtout à toutes les personnes de la planète qui ont été choquées », reconnait-il sur Viberadio.