Selon une étude réalisée par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), il faudrait un budget total de 13,5 milliards de FCFA pour combler les nids de poule à Yaoundé. Cependant, le Minhdu n’a réussi à mobiliser qu’un milliard de FCFA jusqu’à présent, comme l’a déclaré Célestine Ketcha Courtès, ministre de ce département. Elle compte notamment sur les maires pour réunir les fonds nécessaires. Dans cette optique, la ministre a tenu une réunion de travail le 19 juin dernier avec la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) et les maires des sept communes d’arrondissement de la ville afin de les inviter à travailler ensemble pour résoudre ce problème.
« Les routes urbaines des villes de Douala et Yaoundé sont fortement dégradées en raison du transit de gros camions, de marchandises et de personnes provenant des ports de Douala et de Kribi à destination des pays de l’Afrique centrale. Étant donné que le Cameroun est un État unitaire décentralisé, les maires jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de cette politique de développement à partir des territoires. Il était donc important pour nous de les mobiliser, dans une approche participative, afin d’identifier ensemble les priorités et de trouver des ressources pour véritablement résoudre ce problème », a déclaré Célestine Ketcha Courtès.
Cependant, à la CUY, on affirme que la mairie de la ville n’a pas été associée à cette étude, remettant ainsi en question sa pertinence. « Le comblement des nids de poule n’est qu’une solution temporaire qui, à long terme, se révèle inefficace car les routes sont très anciennes. On peut remplir un trou aujourd’hui et deux mois plus tard, le même trou réapparaît. La réhabilitation est la solution », ont indiqué des sources à la CUY. En effet, selon les experts, une chaussée avec un revêtement vieillissant a tendance à voir apparaître davantage de nids de poule au fil du temps. À la CUY, on privilégie donc la réhabilitation des infrastructures routières, même si la Communauté parvient à combler les trous sur la chaussée « en fonction de nos moyens ».