L’insolvabilité de l’État face à une créance due à Eximbank of China, a braqué le partenaire financier chinois du projet de construction de cet ouvrage, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC).
Les travaux de construction du barrage de Bini à Warak sont à l’arrêt depuis bientôt deux ans. Et pour causes, «Le partenaire financier ne se presse pas pour débloquer les fonds devant servir à la construction de l’ouvrage alors que le gouvernement a déjà mobilisé intégralement la somme de 22 milliards de Fcfa pour la mise en vigueur du prêt. L’entreprise Synohydro a déjà préfinancé les travaux à hauteur de 20 milliards de Fcfa et se trouve déjà en difficulté pour continuer à injecter les fonds dans le projet », explique, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie, au cours d’une visite à Warak le 15 décembre dernier.
En fait, l’insolvabilité de l’Etat face à une créance due à Eximbank of China, a braqué Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), le partenaire financier chinois du projet de construction de l’infrastructure électrique. Du coup, comme préalable au déblocage de l’enveloppe de 182 milliards de Fcfa, ICBC a exigé que les autorités camerounaises honorent leurs engagements vis-à-vis de ces créances.
Les travaux de construction d’un aménagement hydroélectrique de 75 mégawatts (MW) à Warak sur le fleuve Bini devaient être livrés entre 2021 et 2022. Jusqu’à présent, seuls les travaux préparatoires, d’installation de chantier et d’ouverture des voies d’accès sur le site sont achevés depuis 2018. Les travaux d’excavation de la partie gauche de l’emprise de la digue gauche ont été également achevés cette année-là.