Selon le lanceur d »alerte Boris Bertold, les faits se sont produits le 24 juin dernier. Les étudiants inscrits en licence 3 droit ont organisé, au lendemain de la fin des compositions, une fête de fin d’année entre camarades, à l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang. Tout s’est bien passé et les enfants se sont bien amusés. La fête était vraiment belle.

Le problème s’est posé au retour des étudiants dans les chambres respectives. Le seul moyen de transport disponible dans la ville de Dschang est la moto taxi. Bon nombre d’étudiants présents à cette fête résident sur le campus, fermé aux motos taxi dans la nuit.

Vers 3h du matin, deux étudiantes résidant dans les logements situés au sommet du campus principal vers la FASA (faculté des sciences agronomiques), ont décidé de retourner dans leur cité universitaire. Elles ont alors pris une moto qui a contourné l’entrée principale du campus A de l’Université fermée, pour passer vers l’IRAD.

Les deux étudiantes sont descendues à la barrière de sécurité qui entre dans le campus de ce côté là tout près du centre pour le numérique, et généralement libre d’accès. Il leur restait, pour intégrer leurs chambres situées derrière la FASA, à faire le reste de chemin à pieds. Après quelques mètres de marche dans l’obscurité et la forêt du campus, des individus sans foi ni loi ont surgi de nulle part, les ont agressé violemment, violé, et disparu en un éclair, emportant avec eux les téléphones portables des enfants. Les victimes souffrent actuellement au sein de leurs familles, sans prise en charge médicale ou psychologique de la part de l’Université de Dschang.

L’on se demande ce que fait le Recteur de cette université, pour assurer la sécurité des enfants qui lui sont confiés. L’insécurité, l’insalubrité, l’obscurité et toujours l’obscurité, dans une université pourtant capable, avec ses formations technologiques et ses nombreuses tutelles académiques, de pourvoir le campus de l’énergie solaire à profusion, au bénéfice de la sécurité des enfants.

Ces viols surviennent au même moment où l’on découvre le corps sans vie de deux autres étudiantes, l’une inscrite en deuxième année de la faculté des sciences économiques, décédée dit-on d’un empoisonnement ; l’autre inscrite en troisième année de la faculté des sciences juridiques et politiques, décédée brutalement quelques jours après un accident de moto alors qu’elle se sentait plutôt bien. Des morts plutôt suspectes …

l’Université de Dschang ne rassure plus davantage les hauts responsables dont les logements, pourtant situés à l’intérieur du campus, sont régulièrement visités par des cambrioleurs, de jour comme de nuit.

L’insécurité au sein du campus de l’université de Dschang relève désormais du quotidien. Tel dans un farwest, chacun doit désormais se battre, pour y assurer sa propre sécurité.

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