Le Cameroun a pourtant ratifié en avril 2001 la déclaration d’Abuja qui appelle les Etats africains à consacrer 15% de leur budget national au secteur de la santé chaque année.
Le pays de Manouada Maladie est un mauvais élève de la déclaration d’Abuja de 2001. Depuis son adoption, le Cameroun n’a jamais, en aucune année, atteint la cible de 15%. Les finances dédiées à la santé varient de 3,7% à 7,07% dans le budget général de l’Etat. La meilleure performance reste celle de 2009 avec 7,07% enregistrés.
Mais à l’observation des budgets annuels successifs depuis 2015, ces performances ne se sont pas améliorées. Le meilleur taux dans cette période est celui de 2016 qui se situait à 5,57%. Le niveau le plus bas étant celui de 2022 (3,70%), précédé de celui de 2018 (3,86%).
Dans les normes, le budget alloué à la santé pour l’exercice 2022 devrait être de 862,86 milliards de Francs contre 207,240 milliards de FCFA adopté par l’État. Les raisons de cette contreperformance selon le Bureau des circonscriptions africaines sont dues à une volonté politique insuffisante, la faible capacité de mobilisation des ressources et la mauvaise utilisation des fonds disponibles.