Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, le 14 décembre à Abidjan, un prêt de 74,25 millions d’euros au Cameroun pour mettre en œuvre la première phase du Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (PARSEC).
Le programme appuiera l’État camerounais à réaliser les réformes nécessaires du secteur énergétique en 2024 et 2025 afin de permettre au pays de produire, à terme, de l’énergie électrique en quantité abondante pour couvrir la totalité de ses besoins nationaux de 5 000 mégawatts et réaliser suffisamment de réserve pour devenir un pays exportateur d’énergie vers ses voisins, notamment le Tchad.
Les réformes du secteur permettront notamment au Cameroun de réduire ses pertes commerciales d’électricité, d’améliorer le recouvrement des redevances et de mieux maîtriser les flux d’énergie dans le segment de la distribution à travers la migration du comptage du mode post-payé vers le prépayé et l’installation des compteurs intelligents, y compris dans les bâtiments publics. Le programme aidera également à élaborer et mettre en œuvre un plan d’information-éducation-communication au profit des populations pour vulgariser le nouveau mode de comptage et initier les clients au prépaiement.
L’appui de la Banque renforcera les capacités des ressources humaines afin de permettre au Cameroun de disposer d’une masse critique de personnel qualifié pouvant servir sur toute la chaîne de valeur du secteur de l’électricité, de la production à la diffusion du savoir, dans le but de faciliter des réponses plus rapides aux besoins technologiques, organisationnels, environnementaux, climatiques et financiers dans le secteur.
Pour renforcer la capacité de planification du secteur de l’électricité, le programme contribuera à l’élaboration d’un Plan directeur intégré à moindre coût couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électricité au Cameroun et qui prend en compte les préoccupations en matière de genre.
La population camerounaise, dans son ensemble, sera la première bénéficiaire du programme à travers l’amélioration de la qualité de vie. Le programme profitera aux petites et moyennes entreprises (PME) qui verront plusieurs contraintes pesant sur le développement de leurs activités levées, notamment l’irrégularité dans l’approvisionnement en énergie. L’environnement des affaires s’en trouvera amélioré, permettant à l’économie camerounaise d’attirer davantage de capitaux nationaux, régionaux et étrangers.