En l’état actuel, l’on ignore si le fauteuil de président de l’organisation communautaire reviendra au Centrafricain Faustin Archange Touadera. Explications.
Les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se réunissent ce 17 mars à Yaoundé. Selon l’ordre du jour de cette 15e Conférence, le Camerounais Paul Biya devrait céder la présidence de l’organisation à l’un de ses homologues. Si l’on s’en tient au principe de rotation par ordre alphabétique, le fauteuil devrait revenir au Centrafricain Faustin Archange Touadera.
Fin de mandats
Seulement, les dirigeants de plusieurs organes et institutions de la Cemac sont arrivés en fin de mandat. Il s’agit notamment du président la Cemac, poste assuré depuis mars 2019 par le président Paul Biya, pour un mandat d’un an ; des six membres du gouvernement de la Cemac, en fonction depuis février 2017 pour un mandat de 5 ans ; du président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf), en poste depuis décembre 2017 pour un mandat de 5 ans.
A cet effet, on ignore si le renouvellement de ces mandants se fera sur la base de la rotation en vigueur depuis l’abrogation du principe de Fort-Lamy en 2010. C’est-à-dire qu’il est prématuré d’affirmer que le Centrafricain Faustin Archange Touadera prendra la tête de la Cemac, un Camerounais les reines de la Cosumaf et un Equatoguinéen la présidence de la Commission de la Cemac.
En effet, il est prévu que la Conférence des chefs d’État évalue d’abord la mise en œuvre de ce principe, qui veut que les ressortissants des États de la Communauté se succèdent à la tête des organes et des institutions, selon l’ordre alphabétique des noms des pays. Il faut dire que malgré son existence, la nomination du président de la Banque de développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) a été source de frictions entre le Cameroun et le Tchad l’année dernière. Chaque pays a effet clamé que c’était son tour de présider aux destinées de cette banque de développement. Au finish, le poste est revenu au Camerounais Evou Mekou.