Depuis l’assassinat de Martinez Zogo en janvier dernier, le journaliste Paul Chouta ne cesse de dire qu’il est le prochain sur la liste des « critiques du pouvoir » à faite taire. Le reporter de Cameroon web l’a encore fait savoir dans un poste sur Facebook dimanche. « Ils font tout pour me tuer. Ils ont redoublé le dispositif. », a-t-il écrit.
Enlevé le 17 janvier dans la banlieue de la capitale, devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit « Martinez », 50 ans, est retrouvé mort cinq jours plus tard dimanche. « Son corps a manifestement subi d’importants sévices », a annoncé le gouvernement. Depuis lors, il psychose s’est installée dans la presse camerounaise. D’autant plus pour Paul Chouta qui a déjà payé les frais d’un rapt à Yaoundé.
En effet, le 9 mars 2022, Paul Chouta a été violemment agressé par plusieurs hommes avant d’être laissé pour mort sur le bord de la route. L’organisation Committee protect journalists (CPJ) avait alors appelé les autorités camerounaises à enquêter sur cette agression. « Toute inaction renforcera les perceptions selon lesquelles l’impunité pour les crimes contre les journalistes est à l’ordre du jour au Cameroun et que les journalistes comme Paul Chouta ne sont tout simplement pas en sécurité dans leur propre pays. », avait décrié CPJ.