Le gouvernement a réussi à vacciner 11% de jeunes filles n’ayant aucune activité sexuelle contre le Papillomavirus humain (HPV ou PVH) responsable du cancer du col de l’utérus cette année.
On est bien loin de l’objectif de 70% de jeunes filles de 9 ans à faire vacciner contre le PVH. En effet, depuis son introduction dans la routine du Programme élargi de vaccination (PEV), en octobre 2020, le vaccin anti PVH (Gardasil), administré en 2 doses en l’espace de 6 mois sur cette couche de la population sème la réticence auprès des parents.
Selon les données du ministère de la santé publique (Minsanté), l’incidence du cancer du col de l’utérus est de 40 pour 100 000 femmes au Cameroun. Cette pathologie est causée dans plus de 99% des cas par les génotypes oncogènes du HPV, un virus qui se transmet par voie sexuelle.
L’OMS estime qu’en 2030 près de 450 000 femmes mourront d’un cancer du col utérin par an dans le monde. Plus de 98 % de ces décès surviendront dans les pays à faibles ressources, parmi lesquels 90 % en Afrique subsaharienne.