L’ONG Mandela Center International vient de rendre public, le rapport de la commission d’enquête indépendante sur l’affaire des ambulances de Médecins Sans Frontières (MSF) en zone anglophone.
Le gouvernement accuse l’ONG Médecins sans frontières d’avoir porté secours à des séparatistes dans la localité de Nguti dans le Sud-Ouest. Selon des enquêtes menées du 28 décembre 2021 au 15 janvier 2022 à la demande des autorités militaires camerounaises, l’ONG Mandela Center International informe qu’aucune collaboration n’existe entre MSF et les combattants séparatistes dans les régions anglophones.
Dans ce compte-rendu, l’ONG condamne la détention « arbitraire » de deux humanitaires de MSF (l’infirmière Mewouo Marguerite Gerzande et le conducteur de l’ambulance Ashu Dabinash Godlove). Et exige la libération immédiate et sans condition de ces fonctionnaires de MSF par les autorités camerounaises. Selon l’organisation, « aucun corps d’un combattant, aucune arme ou encore moins des munitions de guerre n’ont jamais été découverts à bord d’une ambulance appartenant à MSF dans les régions anglophones.» peut-on lire dans le rapport.
En ce qui concerne le séparatiste Mbu Princely Tabe retrouvé dans l’ambulance de MSF, l’ONG déclare qu’en tant que « combattant blessé hors combat, il avait pleinement droit à la protection prévue par les dispositions du Droit International Humanitaire. (…) Car son pronostic vital était fortement engagé. »
Par ailleurs, Mandela Center International demande « aux autorités camerounaises de procéder immédiatement à l’ouverture par la Sécurité Militaire d’une enquête impartiale, avec implication d’observateurs externes indépendants et /ou des organisations crédibles des droits de l’Homme, sur les faits qui se sont déroulés à Nguti. »