L’ONG Human Rights Watch (HRW) dénonce la montée en puissance des exactions sur les civils depuis le début de l’année en cours dans les régions en proie à la crise anglophone.
« Des combattants séparatistes armés ont tué au moins sept personnes, blessé six autres, violé une fille et commis d’autres graves atteintes aux droits humains dans les régions anglophones du Cameroun depuis janvier 2022 », a déclaré HRW ce lundi.
Selon l’organisation, dans ce regain de violence en zone anglophone, les séparatistes ont eu à incendier au moins 2 écoles, attaqué une université, enlevé jusqu’à 82 personnes, dont 33 étudiants et 5 enseignants, et menacé et battu 11 étudiants.
« Des groupes séparatistes armés kidnappent, terrorisent et tuent des civils dans les régions anglophones sans crainte apparente d’être tenus responsables par leurs propres dirigeants ou les forces de l’ordre camerounaises », a déclaré Ilaria Allegrozzi., chercheur principal sur l’Afrique centrale à HRW.
De l’avis de cette responsable, le gouvernement camerounais doit pouvoir garantir la « protection » des civils à travers la poursuite des combattants pour leurs crimes. « Ils devraient également imposer des sanctions ciblées, telles que des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, aux dirigeants séparatistes qui portent la responsabilité d’avoir commis des abus. », a-t-elle proposé.
