Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a réagit au sujet de l’assassinat du révérend Jean Jacques Ola Bébé, survenu le 3 février dernier. Dans une déclaration signée le 5 février, Maurice Kamto indexe le gouvernement sur la situation actuelle qui prévoit dans le pays et réclame justice pour cet autre homme de médias assassiné.
Jusqu’où ira la spirale descendante de notre pays, le Cameroun ?
Vendredi 3 février 2023, au milieu de l’indignation et de la révolte nationales et internationales causées par l’assassinat odieux de MARTINEZ ZOGO, nous avons appris avec horreur le meurtre de la veille d’un autre homme des médias, également religieux, le révérend Jean Jacques OLA BÉBÉ.
En mon nom propre et au nom du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (CRM), j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille biologique et à la famille des médias.
La malheureuse victime, également connue pour ses dénonciations des manquements des différents clans du régime qui combattent au sommet de l’Etat, avait évoqué l’assassinat de MARTINEZ ZOGO sur un média quelques jours plus tôt. Cet autre meurtre, qui se produit alors que les autorités judiciaires gardent encore un silence écrasant sur les sponsors et les assassins de MARTINEZ ZOGO, est un véritable défi pour la République par des clans de type mafieux. En effet, la survie même de l’État camerounais est maintenant menacée par ces gangs qui s’affrontent publiquement pour le contrôle des ressources publiques et la matérialisation de leur projet politique désastreux de monopolisation antidémocratique du pouvoir de l’État.
Cette situation est la conséquence directe de l’échec flagrant du régime actuel qui, ne se contentant pas d’appauvrir les camerounais et de faire régresser le pays, contribue à la fragmentation de la Nation.
Le CRM exige, comme il l’a fait dans l’affaire de l’exécution barbare et odieuse de MARTINEZ ZOGO, que toute la lumière soit faite sur l’assassinat du révérend Jean Jacques OLA BÉBÉ, et que les maîtres et auteurs de cet autre crime odieux soient activement recherchés, arrêtés, traduits en justice, et sévèrement puni.
Le Cameroun, notre pays, est au bord du chaos, et il continue d’être géré par des communiqués, souvent en contradiction. Y a-t-il toujours un commandant à bord ? S’il y en a un, il est temps qu’il mette fin à cette dérive dangereuse pour le pays, que le pouvoir de l’Etat tant loué dans d’autres circonstances ne se manifeste pas seulement lorsqu’il s’agit de verser du sang dans le NOSO ou d’exercer une répression av contre les militants pacifiques et innocents du CRM, qui ont dénoncé ce que tout le monde, y compris le président en exercice de la République, dénonce aujourd’hui.
Il doit reprendre le pays aux gangs mafieux qui terrorise les citoyens à moins qu’il n’accepte lui-même d’être l’une de leurs cibles.Maurice KAMTO, 5 février 2023