Me Alice Nkom, qui a vu d’autres dans ce pays qu’on appelle le Cameroun, n’en revient pas de l’assassinat du journaliste réputé Martinez Zogo. Si l’un de ses derniers propos lors de sa dernières émission fut finalement prémonitoire, Me NKom souligne le caractère « révoltant, consternant et inacceptable » de ce geste.
Me Alice Nkom qui est avocate et défenseur des droits de l’Homme évoque, à travers ce décès atroce et criminel, un moment noir pour l’ensemble des Camerounais.
Ce qui est certain d’ores et déjà est que les loups vont se protéger entre eux et réaffirmer leur unité. Et ainsi ils ressortiront de cette macabre affaire encore plus intimidant.
Alice Nkom est née en 1945. Elle débute sa carrière d’avocate depuis 1969. Elle a été la première femme à devenir avocat au Cameroun et continue d’exercer en tant qu’avocat des droits civiques. Parmi ses clients figurent des victimes de violences policières et des militantes des droits de l’Homme ciblées par l’État.
Au cours de la dernière décennie, elle est devenue célèbre pour avoir défendu des personnes accusées (et parfois condamnées) d’homosexualité. Elle s’est aussi régulièrement impliquée dans les procès « perdus » d’avance.
Inutile de dire que cela ne tombe pas sous le charme des pouvoirs en place au Cameroun. Elle a été menacée de radiation, d’emprisonnement et pire. N’kom a failli être arrêtée en 2011. Il est probable que l’attention et l’indignation de l’étranger l’ont sauvée du sort dont on la prédestinait.