La fédération des éditeurs de presse au Cameroun (Fedipresse) a publié dimanche, une déclaration à la suite de l’annonce du meurtre de Martinez Zogo dont le corps a été retrouvé en décomposition en périphérie de Yaoundé, cinq jours après son kidnapping.

 « Fedipresse tient le gouvernement Camerounais, sa justice et son parlement pour responsables de cette atmosphère de « Far West » qui ne laisse désormais plus de place ni au respect de la loi, ni à la protection des droits basiques de la personne humaine, ni à l’exercice de la liberté la plus élémentaire, celle de s’informer et de savoir. » dénonce l’organisation des patrons de presse dans son communiqué.

Pour réclamer toute la lumière sur les circonstances de cet assassinat qui remet en cause la sécurité des journalistes et de l’état de la liberté de la presse dans le pays, une délégation de la Fedipresse rencontrera ce lundi 22 Janvier 2023, le ministre de la Communication et les autorités en charge de la sécurité.

Selon Reporters sans frontières (RSF), le rapt de l’animateur radio s’est produit aux alentours de 20 heures le 17 janvier dernier devant les gendarmes de Nkol-Nkondi, en périphérie de Yaoundé. Ces derniers ont entendu « un bruit fort provenant de l’entrée de leur poste. Ils y découvrent la voiture de Martinez Zogo amochée, le conducteur avait visiblement tenté d’enfoncer le portail. Les gendarmes constatent qu’un véhicule noir de marque Toyota Prado s’éloigne. Ils comprendront, un peu tard, qu’il s’agissait d’un enlèvement. », a rapporté l’organisation internationale dans un communiqué.

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