Face à l’ampleur des révélations contenues dans le dossier des enquêteurs autour du meurtre du journaliste Martinez Zogo, le tribunal militaire a pris une décision radicale.
Personne d’autre à part le président de la République, les juges du tribunal militaire de Yaoundé et les enquêteurs de la Commission mixte police – gendarmerie n’aura accès aux résultats de l’enquête sur le meurtre du journaliste Martinez Zogo. En effet, les demandes d’accès au dossier introduites par les ayants-droits du défunt chef de la chaine Amplitude FM et les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga, l’un des prévenus dans l’affaire, ont été rejetées.
Ainsi, des sources médiatiques révèlent que le Tribunal militaire de Yaoundé ne veut pas rendre publiques les informations du dossier de l’enquête préliminaire de l’affaire Martinez Zogo. L’institution redoute un trouble à l’ordre publique. « La plus grande spéculation médiatique dont fait objet la présente cause fait penser à un risque élevé de trouble à l’ordre public ». C’est du moins selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, ce que l’on pourrait tirer de l’ordonnance de rejet de communication du dossier de l’enquête préliminaire à la fois à la partie civile, c’est à dire les ayants-droits de Martinez Zogo, mais également aux avocats d’Amougou Belinga.
Les avocats d’Amougou Belinga ont fait appel
Les requêtes avaient été introduites les 4 mars, 7 mars, 13 mars et 24 mars 2023. Et c’est en date du 28 mars 2023, que le juge d’instruction près le tribunal militaire dans l’affaire Martinez Zogo, sieur Oyono Ebessa, prenait une ordonnance de rejet. Les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga ont fait appel.