Scène de panique ce 24 mai dans la ville de Maroua. Les populations du quartier Doursoungo ont vu débarquer quatre éléphants en divagation qui ont causé de nombreux dégâts matériels. Dans cette frayeur, une femme a perdu la vie, piétinée par les pachydermes apprend-on de la FM 94.
Toutefois, les quatre éléphants ont pu être maîtrisé par les éléments du Ministère des forêts et de la faune (Minfi) avec la collaboration des forces du maintien de l’ordre. Des troupeaux de pachydermes s’introduisent souvent dans les villes de la région de l’Extrême-Nord.
On se rappelle qu’en janvier 2014, un agriculteur avait été tué dans sa plantation par un troupeau d’éléphants. Voyant la menace de reprendre vers la population, les autorisés avaient autorisé l’abattement de deux des pachydermes qui présentaient des signes d’agressivité.
La population des éléphants est estimée aujourd’hui à 1 000 mais se retrouve menacée tant par les conflits Hommes-Eléphants que par le braconnage. Ces 2 menaces sont liées : au cours de leurs migrations entre les 3 aires protégées de la région (le Parc National de Waza (1 700 km²), le Parc National de Kalamaloué (1 260 km²) et la Réserve forestière de Kalfou (60 km²), les éléphants font des incursions dans les champs et détruisent au passage les cultures avec parfois même des pertes humaines, ce qui conduit à des conflits avec les populations locales.