Un mandat d’amener aurait été émis le 20 octobre 2022 contre Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général à la présidence de la République (SGPR). Ce mandat s’inscrit dans le cadre de l’audition du SGPR dans l’enquête en cours sur le scandale de la gestion des fonds du Covid-19 (Covigate).
Depuis la révélation de cet ordre de conduire Ferdinand Ngoh Ngoh devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS), l’affaire fait grand bruit. Ainsi, deux camps s’opposent quant à légitimité de ce mandat d’amener.
Selon les soutiens du SGPR, l’émission de mandat est en « violation des règles qui gouvernent les pratiques judiciaires, notamment le secret des procédures judiciaires et surtout cette obligation qui incombe aux Chefs des Départements ministériels de rendre compte dans des affaires d’importance au Président de la République auquel incombe l’orientation de la politique de la nation et la préservation de l’ordre public, s’il fallait s’en tenir aux prescriptions des textes réglementaires régulant le travail gouvernemental. »
Pour le camp d’en face, rien ne confère au SGPR un statut d’Institution de la République. Sur la base des dispositions légales et réglementaires, « Le SGPR est la courroie de transmission entre, d’une part, les membres de l’Exécutif (PR et Gouvernement), et d’autre part, l’Exécutif et les autres institutions de la République.Il est donc un justiciable ordinaire comme l’ont été ses prédécesseurs à ce poste, ainsi que tous les Ministres y compris le PM/CG. »