Au cours des questions orales à l’Assemblée Nationale vendredi dernier, la ministre des enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga a été interpellée au sujet de l’harmonisation des frais d’APE ( Association des parents d’élèves) dans les établissements scolaires publics au Cameroun.
Pour la Minesec, il est difficile de fixer un montant forfaitaire de l’APE sur l’ensemble du territoire car chaque établissement a ses réalités. « L’APE n’est pas un business ; c’est établi sur les besoins de l’école. Nous avons mis le montant à 25.000 Fcfa par élève si vous voulez aider l’école. Les besoins ne sont pas les mêmes. Chaque école a ses besoins. D’autres appliquent 18.000 FCFA. »
De l’avis de la membre du gouvernement, les frais de scolarité sont plus importants que ceux de l’APE. « L’établissement ne doit pas chasser un enfant parce qu’il n’a pas payé l’APE. L’établissement doit trouver les moyens pour expliquer l’importance de l’APE. C’est généralement les établissements publics qui ont les APE. », a souligné Nalova Lyonga.
Les frais d’APE sont un pomme de discorde à chaque rentrée scolaire dans le pays. Fixés selon les besoins de chaque établissement, ils varient de 3 000 à 5 000 Frans CFA dans les écoles primaires et de 12 500 à 30 000 frs cfa dans les lycées. Ce qui fâche davantage les parents d’élèves, c’est la gestion méconnue de cet argent perçu.
Mais, selon les responsables de cette association, les frais d’APE servent à payer les salaires des enseignants vacataires, l’acquisition du matériel informatique, aux travaux de construction des salles de classe, à l’achat des tables-bancs.