L’ouverture du barrage de Lagdo dans le Nord-Cameroun combiné à de fortes pluies a provoqué dans inondations au Nigeria voisin ces derniers jours.
Selon le bulletin météo diffusé le 21 septembre dernier sur la chaîne de télévision France 2, un état d’urgence a été declaré dans 14 Etats du Nigeria à la suite des innondations qui ont fait au moins 20 morts et détruit des milliers d’hectares de terres agricoles.
Le concessionnaire de la production d’énergie électrique Eneo Cameroon a annoncé qu’il procède, entre septembre et octobre 2022 au relachement d’une partie des eaux de ce barrage. « Il s’agit précisément d’une opération de sécurité consistant à libérer de manière contrôlée le surplus du barrage, tout en garantissant son remplissage optimal. », a écrit Eneo dans un communiqué en date du 13 septembre.
Le niveau de remplissage du barrage hydroelectrique de Lagdo a atteint les 91% à la suite des pluies abondantes qui se sont abattues dans la région du Nord. C’est cette crue qui a contraint le concessionnaire de l’énergie électrique à l’ouverture du barrage de Lagdo.
Pour éviter tout incident, l’entreprise du secteur de l’électricité a invité les populations vivant à l’aval du barrage de se tenir loin de l’emprise du lit du fleuve Bénoué ainsi que des zones inondables. Mais les conséquences de cette ouverture n’avaient pas été mesurées chez le voisin nigérian.
En 2012, l’ouverture de ce barrage et de fortes pluies ont provoqué des inondations massives le long de la rivière Bénoué, entraînant l’évacuation de 120 000 personnes au Nigeria. On a également dénombré 30 victimes dans ce pays et 14 victimes au Cameroun.