L’Organisation des nations unies (ONU) invite le gouvernement camerounais à prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un environnement propice pour l’exercice de la profession dans le pays.
Le meurtre de deux journalistes en l’espace de deux semaines au Cameroun préoccupe l’ONU. Le bureau des droits de l’homme des nations unies (UN Human Rights) se dit « profondément préoccupé pour la sécurité des journalistes au Cameroun » après l’assassinat de Jean-Jacques Ola Bebe, présentateur radio et prêtre orthodoxe survenu le 2 février dernier à Yaoundé.
« Ola Bebe et Martinez Zogo étaient tous deux des voix franches contre la corruption, utilisant leurs tribunes à la radio pour dénoncer des cas de détournement présumé de fonds publics. Ces dernières semaines, Ola Bebe a été le premier à demander que justice soit faite et que les coupables répondent de l’assassinat de Martinez Zogo, son proche associé », a précisé le porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU à Nairobi, Seif Magango, dans une déclaration.
Selon le porte-parole, en janvier, au moins trois autres journalistes camerounais ont signalé qu’ils avaient reçu de sérieuses menaces de la part de personnes non identifiées. Face à cette situation d’insécurité des hommes de médias, l’organisation interpelle le gouvernement. « Les autorités camerounaises doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un environnement propice au travail des journalistes sans crainte de représailles, et pour faire respecter le droit à la liberté d’expression tel qu’il est garanti par le droit international relatif aux droits humains, et également énoncé dans la Constitution du Cameroun », a déclaré Seif Magango.
Alors l’enquête sur le meurtre de Martinez Zogo évolue considérablement avec plusieurs arrestation, le bureau des droits de l’homme des nations unies prie le régime de Yaoundé « de veiller à ce que le meurtre d’Ola Bebe fasse également l’objet d’une enquête indépendante, efficace et impartiale et que les responsables de ces meurtres, à tous les niveaux, soient tenus pour responsables ».