Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dresse le bilan des retournés, trois mois après les confits intercommunautaires dans l’Extreme-Nord.
Depuis février 2022, plus de 10 448 personnes sont retournées dans leurs villages situés dans le Logone Birni, selon l’OCHA. « Au 1er mars 2022, le RRM (mécanisme de réponse rapide ndlr) a rapporté le retour de 11 264 personnes, dont 3 387 provenant du Tchad, dans leur village d’origine, essentiellement dans le département du Logone et Chari. », rapporte le bureau des Nations Unies.
Ces personnes faisaient partie des 70 000 âmes déplacées internes et vers le Tchad en décembre 2021 fuyant les violences intercommunautaires. D’après l’OCHA, ces mouvements de retours se sont particulièrement accélérés depuis mi-janvier. Ils sont encouragés par une amélioration progressive de la sécurité dans les localités d’origine.
Insecurité alimentaire
Après la destruction de leurs biens par les combats, les retournés font toujours face à d’important besoins humanitaires. « L’accès à la nourriture et le manque d’abris et d’articles ménagers essentiels constituent des besoins pressants. », souligne l’organisation onusienne.
Les violences éclatées le 5 décembre 2021 dans l’Extreme-Nord du pays ont fait selon l’OCHA au moins 44 morts. Et une centaine de blessés. Dans ces échauffourées, 112 villages ont été victimes d’ incendies et pillages de maisons. De même les greniers et de diverses infrastructures socio-économiques ont été détruits.