Dans un rapport publié ce 7 mars, l’OCHA informe que des milliers de personnes ont besoin d’assistance humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord suite aux affrontements intercommunautaires dans le département du Logone Birni.
Le conflit sanglant entre Arabes Choas et Mousgoums/Massa en décembre 2021 a eu des répercussions socio-économiques sur les populations de la région de l’Extrême-Nord. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 6 777 ménages ont besoin d’assistance alimentaire d’urgence. Et 2 000 autres sont sans abris. En terme d’assistance en eau, hygiène et assainissement, 40 000 personnes sont dans le besoin. L’organisation onusienne signale par ailleurs que 9 152 enfants non scolarisés ont besoin d’accès à une éducation alternative.
Les violences intercommunautaires ont entraîné le déplacement de plus de 35 000 personnes vers le Tchad. Mais depuis le 1er mars dernier, 3 387 déplacés sont retournés dans leur village d’origine dans le département du Logone et Chari en provenance de ce pays voisin.
D’après les données de l’OCHA, au moins 44 personnes ont été tuées au cours de cette vague de violences. Et plus de 100 blessées y ont été recensés. Des incendies, destructions et pillages de maisons, de greniers et de diverses infrastructures socio-économiques ont été signalés dans 112 villages. Plusieurs centaines de têtes de bétail, ainsi que du matériel de pêche, ont été perdus ou détruits.