Le ministre de l’administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji instruit aux gouverneurs des régions du Centre, du Littoral et de l’ouest, la mise en place des systèmes de surveillance des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Selon le membre du gouvernement, les sympathisants du parti de Maurice Kamto projettent des « manifestations illégales » à partir du 22 septembre prochain dans ces trois régions. « Il reste entendu que les manifestations non autorisées demeurent interdites », réitère le Minat dans un fax signé le 14 septembre 2022 qui a fuité sur les réseaux sociaux.
Si ces manifestations viendraient à se tenir, le ministre Atanga Nji donne le feu vert aux forces de sécurité. « Vous procéder sans faiblesse à l’interpellation et garde à vue administrative des personnes concernées », ordonne-t-il. Les interpellations ciblent les manifestants, les lanceurs du mot d’ordre de la manifestation (par écrit, sur les plateaux de TV ou de radio, les réseaux sociaux), apprend -on du fax du Minat.
Les manifestations organisées par le MRC sont violemment réprimées par les forces de sécurité. De mémoire, la « marche blanche » du principal parti politique de l’opposition avait tourné à l’émeute le samedi 26 janvier 2019 dans la ville de Douala. Entre tirs de gaz lacrymogènes et de balles plusieurs blessés avaient été signalés. L’année suivante, une autre manifestation du MRC tenu le 22 septembre, appelant au départ du président Paul Biya a fait des centaines d’arrestations dont plusieurs cadres du parti.