Le 26 juin 2025, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a organisé une cérémonie au siège du parti. Cela s’est passé à Yaoundé, dans le quartier d’Odza. Sous la direction de la deuxième vice-présidente, Mme Tiriane Noah, le MRC a officiellement présenté les élus l’ayant rejoint. C’est clairement une initiative visant à renforcer sa légitimité politique et à clarifier sa représentativité en vue des échéances électorales de 2025. Cette présentation, annoncée via un communiqué de presse la veille marque un tournant stratégique pour le parti dirigé par Maurice Kamto.
Une annonce pour contrer les spéculations
Lors de cette cérémonie, le MRC a dévoilé l’identité de huit conseillers municipaux et deux députés suppléants. Ils sont tous militants engagés du parti. Cette démarche répond à un objectif clair : mettre fin aux spéculations sur la capacité du MRC à disposer d’élus. On sait que c’est une condition essentielle pour participer à l’élection présidentielle selon la loi électorale.
A défaut d’élu, la législation exige qu’un parti recueille 300 signatures, dont 30 par région pour présenter un candidat à la présidentielle. C’est une tâche très complexe par la domination du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir.
Cette présentation des élus intervient dans un contexte où le MRC, après avoir boycotté les élections législatives et municipales de 2020, avait perdu son unique siège à l’Assemblée nationale obtenu en 2013. Ce boycott avait affaibli la présence institutionnelle du parti. Ce fut motivé, disaient-ils, par des accusations de fraudes électorales et un rejet des résultats de la présidentielle de 2018. En dévoilant ces nouveaux élus, le MRC cherche à démontrer qu’il dispose désormais d’une base électorale tangible, essentielle pour légitimer la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle de 2025.
