Le 31 mai 2025, Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et candidat de l’Alliance politique pour le changement (APC) à la présidentielle d’octobre 2025, a tenu un meeting retentissant à la Place de la République à Paris. Devant des milliers de membres de la diaspora camerounaise, Kamto a réaffirmé sa vision d’une « rupture démocratique » après 43 ans de présidence de Paul Biya. Organisé par le Comité MK Paris 2025, cet événement visait à mobiliser les soutiens internationaux et à recueillir des fonds via la plateforme mk2025.org, lancée le 30 mai.

Kamto a promis des réformes majeures, comme la double nationalité, et a balayé les doutes sur son éligibilité, dénonçant les « manœuvres politiciennes » du régime.

L’impact de ce meeting a été immédiat. Au Cameroun, le pouvoir a réagi avec virulence : Grégoire Owona, ministre et cadre du RDPC, a qualifié l’événement de « minable », estimant l’affluence à moins de 5 000 personnes, loin des « millions » annoncés. Cependant, des observateurs comme Jean-Marie Nga Koumda, ex-député RDPC, ont critiqué cette dévalorisation, soulignant l’importance symbolique de la Place de la République.

À Douala, le 8 juin, Kamto a été assigné à résidence, entouré par 500 forces de l’ordre, une mesure perçue comme une tentative d’intimidation post-Paris. Cette répression a suscité l’indignation de la diaspora, avec des figures comme Richard Bona dénonçant l’usage d’un tribunal militaire contre Kamto.

Ce meeting a renforcé la détermination de l’opposition, mais aussi les tensions avec un régime fragilisé à l’approche de 2025.

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