Le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement a pondu un communiqué en date de 28 février 2022 dans lequel il invite la Russie et l’Ukraine au cessez-le-feu.
Cinq jours après le début des bombardements militaires russes en Ukraine, des voix s’élèvent à travers le monde pour fustiger cette opération. Et le Cameroun aussi ! Par voie de communiqué, le gouvernement camerounais a appelé à l’arrêt immédiat des combats entre Kiev et Moscou. Et la poursuite du dialogue pour trouver une issue pacifique à ce conflit qui menace la paix internationale.
Pourtant, dans ses propres entrailles, le Cameroun est un proie à la crise anglophone. Elle perdure depuis 2017 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Combattants séparatistes et forces de l’armée sont opposés dans ces deux parties du pays. On dénombre des milliers de morts dans les deux camps et chez les civils qui en payent le prix.
Selon le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), cette crise a induit une perte au niveau national de 0,8 point de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en 2019 et 0,3 point en 2020. Ce qui équivaut à 421,3 milliards de FCFA entre 2017 et 2020.
A en croire l’organisation Crisis Group, le conflit armé a fait près de 6000 morts. L’ONU estime que 2,2 millions de personnes dans les régions anglophones ont besoin d’aide humanitaire. Et on n’y dénombre près de 600 000 déplacés vers les régions francophones. Par ailleurs, quelques 700 000 élèves sont privés d’école suite aux multiples attaques