Dans un communiqué signé hier 11 mai, le ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi condamne l’assassinat du journaliste Anye Nde Nsoh, survenu il y a six jours.

Le porte-parole du gouvernement rappelle dans sa déclaration qu’« un groupe de terroristes séparatistes lourdement armé a ouvert le feu dans un débit de boisson et a atteint mortellement Anye Nde Nsoh ». De plus, le Mincom souligne que l’assassinat du journaliste a été revendiqué « par un certain Capo Daniel, leader sécessionniste vivant à l’étranger ». Le journaliste a été abattu le dimanche 7 mai dernier à Bamenda, dans la région en crise du Nord-Ouest.

En effet, dans plusieurs sorties, Capo Daniel, n° 2 du mouvement séparatiste armé Ambazonia Defense Forces, a reconnu que c’est son groupuscule armé qui a abattu le journaliste, par erreur, alors que c’est un gendarme qui était visé. Pour une partie de l’opinion, cette version des faits présente de nombreuses zones d’ombres.

Pour le ministre Sadi, cet acte est « d’autant plus choquant et révoltant qu’il est perpétré contre un journaliste innocent, au moment même où notre pays s’est joint au reste du monde pour célébrer le 3 mai dernier, la journée internationale de la liberté de la presse ».

Le Mincom annnonce que « des investigations ont été lancées qui permettront de retrouver les auteurs de ce crime, afin qu’ils en répondent devant la justice ». Un vœu déjà formulé par des regroupements de journalistes, à l’instar du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC).

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