Révélation faite par Samuel Tela, Directeur Général du Trésor au ministère des Finances (Minfi) le 29 septembre dernier au cours de l’émission « Questions Economiques » diffusée sur la Crtv.
Les revendications du corps enseignant entamées en février 2022 ont eu une incidence sur la masse salariale des agents de l’État. Selon le DG du Trésor au Minfi, elle est passée à 110 milliards de francs CFA par mois.
Pour tenir ses engagements vis-à-vis de ses salariés, l’État s’appuie les recettes douanières et fiscales. « La Direction Générale des Impôts mobilise environ 150 milliards de F CFA chaque mois et celle de Douanes mobilise environ 70 milliards de F CFA chaque mois. Ce qui fait déjà 220 milliards de F CFA. Ces recettes nous permettent de payer les 110 milliards de F CFA de masse salariale des agents publics chaque mois. Cela nous permet aussi d’honorer le service public de la dette et de payer de manière partielle, les autres charges de fonctionnement de l’État. », a souligné Samuel Tela.
Au fil des années, la masse salariale des agents publics augmente. À l’origine de cet accroissement continu depuis plus d’une décennie, se trouvent les recrutements massifs à la fonction publique. Selon un document annexé à la loi de finances de l’État, pour l’exercice 2021, la rémunération des personnels de l’État croit de annuellement de 5,6%.
Selon le Premier ministre Joseph Dion Ngute, à fin août 2021, le ratio de soutenabilité de la masse salariale au sein de la Fonction publique camerounaise a culminé à 41,9%, contre un maximum de 35% admis dans la zone Cemac.