L’assurance a été donnée par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie lors de son passage devant les députés le 17 novembre 2022.
La phase pilote de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU) devrait être opérationnelle en 2023. Celle-ci accordera une priorité aux femmes et aux enfants. Le ministre de la Santé publique (Minsanté) a donné ces garanties le 17 novembre dernier aux élus de la nation, lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales. Ainsi, parmi les bons points déjà enregistrés dans cette marché vers l’opérationnalisation de la CSU, Manaouda Malachie rassure que l’offre de santé s’est renforcée dans notre pays avec l’inauguration, ces derniers mois, de centres hospitaliers régionaux et d’hôpitaux de référence.
Pour ce qui est de la demande, des centres d’enrôlement sont en cours de déploiement dans les chefs-lieux de département. En matières de financement et de pratiques de bonne gouvernance, « des études approfondies ont permis de proposer au gouvernement une soutenabilité budgétaire assortie de niches fiscales identifiées. Par ailleurs, un avant-projet de loi et sept textes réglementaires d’application ont déjà été transmis à la hiérarchie pour sanction », apprend-on.
« Le ministre de la Santé publique a ensuite indiqué que la mise en œuvre de la plateforme informatique a déjà atteint 74 %. Les travaux de construction des bâtiments devant abriter les data center à Douala et Yaoundé sont, quant à eux, réalisés à hauteur de 80 %. L’on peut aussi noter l’acquisition d’équipements d’informatisation des formations sanitaires, l’acquisition d’équipements d’enrôlement des populations, ainsi que le déploiement et l’implantation de bureaux d’enrôlement dans huit régions du pays, avec près de 19 sites d’enrôlement fixes déjà opérationnels et le matériel d’enrôlement mobile disponible », note une source.
Manaouda Malachie a également été interpellé sur la situation du chantier de construction du Centre hospitalier régional de Bamenda. Le sénateur Regina Mundi déplore notamment le fait que les travaux soient à l’arrêt depuis mai 2018. En guise de réponse, Manaouda Malachie a déclaré que même si le contexte sécuritaire s’est nettement apaisé dans la région, « il subsiste encore des inquiétudes qui méritent que des mesures soient prises tant du côté de l’administration que de l’entreprise, avec des charges financières conséquentes ».
Par ailleurs, le contexte économique, caractérisé par l’inflation née de la pandémie du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne en Europe de l’Est, est devenu moins favorable. « La prise en compte de ces cas de force majeure nous a amenés à négocier avec l’entreprise, des charges financières supplémentaires générées par cette situation », a expliqué Manaouda Malachie.