Le Syndicat national des débits de boissons et bars du Cameroun (Syndebarcam) regrette de n’avoir pas été consulté par le gouvernement avant l’interdiction de la vente de la chicha.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a interdit la vente et la consommation de la chicha. Interviewé ce matin sur les antennes d’ABK Radio, le président du Syndebarcam, a exprimé son mécontentement à la suite de cette interdiction. « on ne se lève pas un matin pour demander d’arrêter la commercialisation d’un produit comme la chicha », a déclaré Hervé Nana.
La corporation se dit consternée de n’avoir été consulté au préalable. « l’État doit communiquer avec ceux qui exercent dans cette activité. Et aussi informer l’opérateur économique qui s’y est investi. Il y a des établissements à Douala qui ne font que dans la vente de la chicha. Ceux-ci payent les impôts, nourrissent leurs familles et plus encore.. », souligne Hervé Nana.
Cette résolution du Minat s’appuie sur des résultats d’analyses de laboratoire du Comité national de lutte contre la drogue du ministère de la Santé publique. Ceux-ci ont établi la toxicité que représente ce produit de plus en plus consommé par 46% de jeunes en milieu urbain.
Ainsi, le gouvernement entend proscrire sa consommation dans les espaces publics et clos. Et procéder à la fermeture des débits de boissons autour des établissements scolaires. Par ailleurs, il sera question d’aboutir au vote d’une loi interdisant son importation sur le territoire camerounais.