Au Cameroun, l’insécurité alimentaire aiguë a atteint 11 % de la population. Un taux qui correspond à 3 millions de Camerounais selon les chiffres présentés cette semaine par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader)
A en croire le ministre Gabriel Mbairobe, l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont les trois régions les plus touchées. Dans l’Extrême-Nord, la production agricole est malmenée par la question de l’eau qui manque lors des phases de sécheresse ou détruit les cultures lors des inondations.
Selon l’ONU, la recrudescence des conflits armés dans les régions les régions anglophones a entrainé des déplacements de centaines de milliers de personnes vers des villes environnantes. Ces mouvements ont eu une conséquence directe sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes déplacées internes (PDI) ainsi que sur les communautés d’accueil.
« Dans un tel contexte, la promotion de systèmes agricoles et alimentaires plus adaptés au contexte est une nécessité. C’est ainsi que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) conduit un projet d’appui à la production maraichère dans les zones péri-urbaines de Douala et Buea. Le projet vise la mise en place d’un système agricole plus adapté et plus efficace que le système qui préexistait avant la crise, et ainsi contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages rendus vulnérables. », a indiqué récemment l’ONU.