Alors que le mois de novembre tire à sa fin, les employés de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) n’ont pas encore perçu leur salaire du mois d’octobre.
L’insolvabilité des salaires au sein d’Hysacam est devenue une rengaine. L’entreprise chargée du ramassage des ordures ménagères dans les villes du Cameroun connaît un nouveau retard de paiement des salaires. « Notre entreprise n’a pas pu honorer jusqu’à ce jour le paiement des salaires du mois d’octobre 2022. (…) Cette absence de paiement perturbé notre exploitation avec une incidence sur le climat social », informe le directeur financier d’Hysacam dans une note interne de la société qui date du 15 novembre dernier.
On apprend également de ladite correspondance que cette « situation « préoccupante » est tributaire aux retards qu’accuse l’État dans le paiement des prestations fournies par cette entreprise privée. Dans le cas d’espèce, Hysacam n’a pas encaissé ses droits depuis le mois de septembre 2022.
Pour apaiser les tensions des éboueurs qui commencent à s’impatienter, la direction financière de l’entreprise annonce un début de paiement cette semaine des salaires d’octobre. « Une solution globale est en train d’être trouvée afin que, nous puissions payer les salaires de novembre et des gratifications en temps opportun. », rassure Gildas Yankap, directeur financier.
Régulièrement confrontés à ces retards de paiement de l’État, les employés d’Hysacam organisent des mouvement d’humeur pour rentrer dans leurs droits. Des journées de débrayage qui transforment les villes en dépotoirs sauvages. En avril dernier, les éboueurs sont entrés en grève, six mois après une précédente grogne.
