Human Rights Watch (HRW) invite les autorités camerounaises à protéger les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI).
Dans un article publié sur le site de HRW ce 11 mai, l’ONG déclare avoir recensé plusieurs cas de violences à l’encontre des personnes homosexuelles depuis le mois de mars 2022. « Les forces de sécurité au Cameroun manquent à leur responsabilité de protéger les personnes LGBT contre les agressions violentes et, au lieu de cela, arrêtent souvent les victimes », a affirmé HRW.
Au Cameroun pourtant, l’ article 347-1 du Code pénal punit l’homosexualité. Mais pour l’organisation, cette loi permet diverses formes d’agression et d’abus à l’encontre des personnes LGBTI en toute impunité . « Les autorités devraient agir d’urgence pour abolir cette loi discriminatoire et assurer que les droits humains de tous les Camerounais, quelles que soient leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leurs caractéristiques sexuelles, soient garantis. », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à HRW.
C’est énième appel à la dépénalisation de l’homosexualité que lance Human Rights Watch. Mais selon le code pénal en vigueur, les rapports sexuels entre personnes du même sexe constitue un crime. Il est passible d’une peine de six à cinq ans de prison et d’une amende de 20 000 à 200 000 FCFA.