A travers une déclaration publiée le 21 juillet 2022, le Coordonnateur humanitaire par intérim au Cameroun, Olivier Beer, se dit préoccupé du sort des populations, trois semaines après la fermeture de l’hôpital de Mada, dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.
« Avec la fermeture de l’hôpital de Mada… des milliers de personnes, dont des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI), des réfugiés, des communautés d’accueil et la population des localités voisines du Nigeria et du Tchad pourraient être privées de soins de santé essentiels. », a écrit Olivier Béer.
Et ce dernier de rajouter : « Les civils nécessitant une intervention chirurgicale urgente n’ont d’autre recours que de se rendre à Kousseri ou de traverser la frontière vers Njamena au Tchad, à plus de 100 kilomètres de Mada. Le département du Logone et Chari est affecté par l’insécurité, par le mauvais état des routes, en particulier pendant la saison des pluies, ce qui rend extrêmement difficile le transfert des civils blessés. »
Il faut préciser que l’hôpital de Mada, est l’un des rares établissements de santé de la zone, équipé pour traiter une gamme de pathologies et fournir des soins aux civils gravement blessés, y compris les personnes blessées par des engins explosifs improvisés (EEI).
Le 2 juillet 2022, un groupe armé non étatique a attaqué l’hôpital de Mada tuant un gardien de la formation sanitaire et plusieurs blessés. L’établissement de santé a de ce fait ferméses services jusqu’à nouvel ordre.
