Le Cameroun se joint ce 1er mai à la communauté internationale pour la célébration de la 137e édition de la fête du travail. Le thème retenu cette année est : « Résilience et travail décent : agir ensemble au sein du monde du travail pour améliorer les conditions de vie et l’inclusion sociale ».
Dans le contexte camerounais, l’accès à l’emploi décent reste difficile pour beaucoup de jeunes. Selon la dernière édition des indicateurs de développement durable publiée par l’Institut national de la statistique (INS), le taux de chômage a augmenté de 6,1% en 2021 par rapport à 2020.
Une augmentation due en partie à la propagation de la pandémie du Covid-19 à travers la planète. Le taux du sous-emploi global était de 65% pendant la même période, quoiqu’en baisse de 4 points par rapport à 2020. Les femmes sont les plus touchées par le chômage (6,1%) contre 5% chez les hommes.
Face à ces chiffres, le ministre du travail, Grégoire Owona fait savoir qu’ « Il y a une stratégie conçue par le chef de l’Etat, qui doit être mise en œuvre en conséquence…Les gens diront peut-être que nous ne servons à rien, mais je pense que nous servons dans beaucoup de choses…Nous travaillons à améliorer les conditions de travail selon le plan du Président Paul Biya», a-t-il déclaré.
Plan non productif ?
En effet, pour juguler cette situation, le gouvernement avait déjà renforcé les pouvoirs des centres de formalité de création des entreprises en ramenant les délais officiels de 90 jours à 72 heures. En 2016, a été lancé le plan triennal spécial jeunes doté de 102 milliards de francs dont le but est de « résorber le taux de chômage ». Autant de mesures qui ne semblent pas réduire le taux de chômage au Cameroun.