Selon les données du ministère de l’Agriculture, le déficit céréalier dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a culminé à 15 249 tonnes en 2022. À l’origine de ce déficit, le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, cite d’abord « la flambée des prix des intrants agricoles tels que les engrais et les produits phytosanitaires due à la crise russo-ukrainienne ; ensuite les inondations survenues en août 2022 dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord… ».
Cependant, malgré les intempéries et la conjoncture internationale morose autour des prix des intrants agricoles, force est de constater que les agriculteurs de l’Extrême-Nord, qui font face à des conditions climatiques rudes, ont pu ramener le déficit céréalier au niveau de celui de l’année 2020 (15 560 tonnes), largement en dessous des 74 560 tonnes enregistrées en 2021.
Cette année-là, le déficit céréalier dans cet important bassin de production des céréales, aliments qui occupent une place prépondérante dans les habitudes alimentaires des populations des trois régions septentrionales du Cameroun, avait littéralement explosé. En raison des ravages de la chenille légionnaire, des attaques des oiseaux granivores et la destruction des milliers d’hectares de plantations par des éléphants, avait-on énuméré au ministère de l’Agriculture.
Le déficit céréalier quasi permanent dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun fait de cette région l’une des plus exposées à l’insécurité alimentaire. Selon les projections du ministère de l’Agriculture, entre juin et août 2023, par exemple, des départements des régions de l’Extrême-Nord entreront en phase de crise alimentaire.
source : investir au Cameroun