Selon le Bureau national d’état civil-BUNEC, cette situation pénalise plus de 1,6 millions d’enfants de moins de 5 ans à travers le Cameroun qui ne peuvent donc pas jouir de tous leurs droits.
Ces enfants « invisibles » se retrouvent pour la plupart dans les régions marquées par l’insécurité. Pour limiter ce phénomène, le gouvernement a récemment accordé un financement de plus de 88 millions FCFA pour l’établissement de 11 000 actes de naissance.
Les communes sélectionnées sont celles dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est et du Nord-Ouest, l’Extrême-Nord et le Sud-Ouest. Dans l’extrême Nord par exemple, près de 380 000 élèves du cycle primaire étaient déclarés sans acte de naissance en août 2021. Cette région a le plus faible taux d’enregistrement des naissances dans le pays.
Le droit à une identité est pourtant rappelé par l’article 7 de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant. La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant contient également des dispositions similaires.