Le Ministère en charge de l’élevage (MINEPIA) a lancé un appel à projets en vue d’identifier 40 fermes pilotes dans 3 régions (Centre, Ouest et Littoral) devant accueillir 360 porcs géniteurs à reproduire pour relancer la filière nationale.
Selon l’appel d’offres publié dans le quotidien Cameroon Tribune, ces fermes recherchées sont réparties en trois catégories. Il s’agit à des fermes de sélection (12), les fermes de multiplication (6) et les fermes de production (22).
Ces exploitations « recevront des porcs améliorés importés et devront les reproduire pour alimenter les autres unités de production du pays pour les quantités et qualités de viande de porc escomptées », apprend -on.
Cette activité est réalisée dans le cadre du Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture (PD-CVEP) financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’État du Cameroun à hauteur de 65 milliards de francs CFA.
Frappée par une épizootie de la peste porcine Africaine en novembre 2021, la production nationale a considérablement chuté entraint avec elle la hausse des prix de vente de la viande de porc au kilogramme.
Pour l’économiste Louis Marie Kakdeu, cette stratégie d’importation de géniteurs améliorés n’a jamais porté ses fruits au Cameroun. « Le MINEPIA semble n’avoir jamais tiré les leçons de son option non-fructueuse pour les importations (encore et toujours !). En 2013, 73 porcs de race dite Naïma avaient déjà été importés dans le cadre du Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (PACA) sans suite. Cela n’a pas empêché la production nationale qui tournait autour de 47 000 tonnes à l’époque de chuter à une trentaine de milliers aujourd’hui. », regrette-t-il.