C’est ce qui ressort d’une circulaire que la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga adresse aux chefs d’établissements scolaires.
Informée de ce que les élèves enceintes sont «systématiquement» exclues des établissements scolaires, la Minesec monte au créneau. La ministre interdit cette forme de gestion des cas de grossesse par les chefs d’établissements scolaires tant publics que privés. « Cette pratique accentue les déperditions scolaires chez les élèves-filles, porte en faux orientations du gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination », souligne Nalova Lyonga.
Fort de ce constat, le membre du gouvernement invite les responsables des lycées et collèges à se conformer à de nouvelles mesures édictées par son département ministériel. Il s’agit notamment permettre à l’élève enceinte de suivre les cours jusqu’à sa 26ème semaine de grossesse. Et d’autoriser la jeune-mère à reprendre les cours après l’accouchement.
De même, ces mesures seront également appliquées à l’élève auteur de la grossesse. Mais lorsque l’auteur d’une grossesse serait un enseignant ou tout autre personnel d’encadrement, les chefs d’établissements sont appelés à prendre des mesures disciplinaires à leur encontre.
Selon l’expert en santé scolaire Maurice Nsia, au cours de l’année scolaire 2020-2021, 160 cas de grossesses précoces ont été recensées dans la région du Littoral. Rendu au mois de février 2022, 90 cas de grossesses ont été signalés dans la même région. D’après l’OMS, pour 80% des filles en situation de grossesse non désirée, le temps consacré au études diminue et les résultats scolaires chutent.