Après l’annonce d’une suspension « provisoire » de la grève, le mouvement « On a trop supporté » (OTS ) liste sept revendications à résoudre avant le début du troisième trimestre prévu le 25 avril 2022.
Dans une mise au point signée le 31 mars, le collectif OTS fait savoir qu’il n’a mandaté aucun représentant du mouvement à prendre part à une réunion tenue le 30 mars au ministère de l’enseignement secondaire. Au cours de cette séance de travail, le Minsec a signé un arrêté prolongeant d’une semaine le 2e trimestre en vue d’organiser des cours de rattrapage.
Mais pour les membres du collectif, « La suspension provisoire de la grève a été faite non pas pour achever les programmes d’enseignement et intensifier les cours de rattrapage. Mais pour que des négociations franches entre le gouvernement camerounais et les enseignants du secondaire puissent s’amplifier et se poursuivre », précise OTS.
Le collectif d’enseignants grévistes a établi une liste de septs exigences qui conditionne leur retour dans les salles de classe. Il s’agit notamment de la mise en application d’un statut particulier de l’enseignant, du paiement de la dette due aux enseignants de 181 milliards. En plus, ils réclament la supression du système du paiement 1/3 et 2/3, l’automatisation des avancements et la reprise en solde des enseignants du NOSO…
Préavis de grève
Le mouvement donne jusqu’à 24 avril au gouvernement pour trouver des solutions à ces réclamations. Dans la mesure où elles ne sont pas prises en compte, les enseignants menacent d’entrer de nouveau en grève dès le 25 avril 2022.
Pour mettre fin à la grogne des « seigneurs » de la craie entamé le 21 février dernier, le chef de l’État a instruit des mesures en faveur des enseignants. Lesquelles ont été jugés « insuffisantes » par OTS. Parmi ces résolutions, 20 449 enseignants payés sur 2/3 ont reçu la totalité de leurs salaires. Dans la même veine, 5 282 autres ont reçu la prime de non-logement. Cependant, le gouvernement se dit incapable de supprimer définitivement le système des 2/3 du moins, pas aussi tôt.