Cinq jeunes impliqués dans l’enlèvement du Dr Dissongo survenu le 6 avril dernier ont eu présentés à la presse hier lundi au cours d’une reconstitution des faits difficile à revivre pour la victime.
Le Dr Olivia Dissongo Joki est libre ! Alors certaines sources annonçaient qu’elle aurait orchestrée elle même son kidnapping, les éléments de la police prouvent le contraire. Le médecin a bel et bien été victime d’un enlèvement et séquestrée dans un appartement meublé à Douala.
Le chef de cette opération, Ulrich Tamto Wato, est revenu sur les circonstances de ce kidnapping. « Elle l’a reçu aux urgences avec mon frère. C’est comme ça que la victime et moi avons fait connaissance. On s’est vu deux fois de suite. Et on échangeait constamment au téléphone. Le lendemain quand je suis venu, je lui ai demandé si je pouvais la constituer comme médecin de famille. Elle m’a fait comprendre qu’il n’y pas de souci » ,a t-il révélé lors de la reconstitution des faits.
Reconstitution des faits
Un rendez-vous d’embauche sera donc fixé pour le 6 avril 2022. Mais à la grande surprise du Dr Dissongo, son prétendu employeur devient son ravisseur. « Il m’a dit que je suis victime d’un kidnapping. Et que je serai offerte en sacrifice rituel dans deux jours », confie le médecin.
Séquestrée dans un appartement, elle est prise en photo par ses ravisseurs qui ont réclamé à sa famille une somme de 20 millions de FCFA pour sa libération. En captivité, elle va subir un abus sexuel de la part d’un des ravisseurs qui lui promet de la libérer.
Les ravisseurs, pour entrer en contact avec la famille de la victime, émettait des appels dans les villes d’Edéa, Kribi et Limbé. « Il était question qu’après chaque coup de fil, qu’on fasse diversion pour les mener sur une fausse piste », admet le chef de gang. Cependant, la famille du docteur ne cède pas au chantage. Les ravisseurs pensent alors à tuer la jeune femme avant de se raviser à la libérer compte tenu de son état de santé qui se dégradait.