Le chef de l’Etat a instruit le ministre des Finances de procéder à un réajustement du cadrage budgétaire de l’exercice en cours.
Pour l’apurement de la dette due aux enseignants, le gouvernement semble avoir opté pour un collectif budgétaire. Dans une correspondance adressée le 21 mars dernier au secrétaire général des services du Premier ministre, Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République annonce cette option.
« Compte tenu de l’augmentation imprévue des dépenses des personnels de l’Etat au titre de l’année 2022, le chef de l’Etat instruit le ministre des Finances de procéder au réajustement du cadrage budgétaire de l’exercice en cours », lit-on dans la lettre.
Le cadrage budgétaire attendu survient à la suite d’une dette estimée à 181 milliards de FCFA due aux enseignants. A cet effet, une série de mesures est instruite par le chef de l’Etat Paul Biya. Il est question du paiement en avril prochain, de l’indemnité de non logement aux enseignants non bénéficiaires du primaire. Ensuite, suivra l’apurement à partir du mois de juillet 2022, des rappels relatifs au paiement de l’indemnité de non logement. Dès août 2022, il s’agira du paiement des effets financiers consécutifs à l’intégration dans le cadre des instituteurs de l’enseignement général. Et de ceux des instituteurs contractuels disposant déjà d’arrêtés d’intégration.
Pour ce mois de mars, le gouvernement camerounais a mis en application une des réclamations des enseignants grévistes. Il s’agit de paiement complet de 20 449 enseignants qui étaient sur 2/3 de leur salaire. En plus, 5 282 enseignants ont reçu la prime de non-logement dont ils étaient privée.