Le gouvernement camerounais a démenti avoir mandaté le Canada pour des pourparlers avec les mouvements séparatistes pour un retour de la paix dans les régions anglophones. Un « rétropédalage » selon Tibor Nagy qui se dit pas surpris.

Entre le Cameroun et le Canada, l’heure est à l’incompréhension. En effet, vendredi, le gouvernement canadien par la voix de son ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly a annoncé un accord entre Yaoundé et des mouvements séparatistes pour une issue favorable à la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Trois jours après cette déclaration saluée au sein de l’opinion publique et de la communauté internationale, le gouvernement camerounais par la voix du ministre de la Communication a démenti avoir mandaté Ottawa pour une telle initiative. « Le Cameroun n’a confié à aucun pays étranger ou organisation extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise », a assuré René Emmanuel Sadi. Un « rétropédalage » selon Tibor Nagy. Le Sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires africaines dit n’être pas surpris par cette sortie du régime de Yaoundé.

« Le gouvernement camerounais dément avoir autorisé la médiation canadienne dans la crise anglophone », a écrit le diplomate américain sur Twitter. Pour lui, ce geste est « décevant mais pas surprenant ». Le démenti de Yaoundé dit-il, « montre la scission dans le régime de Biya et indique le positionnement des parties pour le gouvernement post-Biya. Triste indication également qu’aucun changement volontaire de régime n’est probable sans une énorme pression ».

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