A peine sorti de prison, le journaliste camerounais Sébastien Ebala révèle des scènes de tortures au sein de la Division de la Sécurité Militaire (SEMIL), un service rattaché au ministère de la défense dont lui même a été victime.
L’activiste politique s’est confié vendredi soir au journaliste Jean Bruno Tagne sur Naja TV. Au cours de son entretien, Sébastien Ebala a déclaré avoir été témoin de la torture à mort de deux anglophones présentés comme des combattants séparatistes.
« Un des éléments de la Semil a pris un marteau qu’on appelle la masse 36. Ils ont cogné ce marteau sur les chevilles de ces gars qui se sont cassées. Ils ont ouvert des sacs et les jeter à l’intérieur. On m’a fait comprendre que c’est le même sort que j’allais subir. », a-t-il relaté.
Après deux ans d’incarcération, l’activiste a finalement été libéré. « J’ai retrouvé ma liberté depuis le vendredi 27 mai 2022. Jour où mon mandat de dépôt avait été signé. J’ai assumé mes conditions pendant deux ans. Je suis restée moi-même malgré les menaces du régime génocidaires. Malgré l’espionnage monté par les services de sécurité. »,a déclaré Sébastien Ebala.
En rappel, il est arrêté le 17 avril 2020 alors qu’il préparait une manifestation à Yaoundé pour exiger le départ du pouvoir de Paul Biya. Le Tribunal de Première Instance du Centre Administratif de Yaoundé l’a condamné à deux ans de prison pour diffusion de fausses nouvelles et outrage au Président de la République.