La relation entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale vient de franchir un nouveau cap. Le ministre des Mines de l’industrie et du développement par intérim, Fuh Calistus Gentry, était devant la commission des Affaires étrangères hier, 26 juin 2023, pour défendre le projet de loi portant sur l’accord de coopération dans le cadre de l’exploitation des champs pétroliers et gaziers transfrontaliers, signé le 17 mars 2023 à Yaoundé.
Cet accord revêt un intérêt indéniable pour le Cameroun dans la mesure où, à court terme, il ouvrira la voie au développement conjoint de champ gazier transfrontalier Yoyo-Yolanda (Yoyo au Cameroun et Yolanda en Guinée Equatoriale), avec 84% du coté camerounais et 16% du côté Equato-guinéen. L’accord permettra, en outre, d’accroitre la production des ressources en gaz du Cameroun, dans un souci d’optimisation des coûts de développement et d’exploitation. Les investissements attendus sont évalués à 4 milliards de dollars. Le projet de loi soumis pour examen au parlement ne laisse transparaitre nulle part la cote de participation de chacun des deux pays dans les investissements.
Tout porte à croire que le Cameroun devrait débourser plus pour tirer pleinement profit de ses réserves estimées à 84%. Les dividendes issus de la production et la création de nombreux emplois figurent également au nombre des retombées de cet important projet. « Le Cameroun est le plus grand bénéficiaire car il regorge beaucoup de réserve », souligne le ministre des Mines de l’industrie et du développement par intérim, Fuh Calistus Gentry.
La ratification de cet accord, selon l’article 18, entre les deux pays, est une condition de son entrée en vigueur. Bien plus, elle constitue un préalable à satisfaire en vue de la finalisation des accords d’exploitations, d’ores et déjà en cours de négociation. Le rapport soumis à la représentation nationale permettra d’éclairer davantage sur les contours de cet accord. Cette coopération d’exploitation des champs pétroliers et gaziers transfrontaliers entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale va booster l’économie et créer de nombreux emplois dans ces deux pays qui partagent une frontière longue de 189 kilomètres.
Ecomatin