Les bureaux de la Centrale syndicale du secteur public (CSP) situés à Yaoundé-Mvog-Ada ont été pris d’assaut ce matin du 1er mai par les forces de la police.
Il n’aura pas de commémoration de la fête du travail à la CSP. Et pour cause, les membres de la centrale sont interdits de se retrouver un 1er mai. En effet, le siège de le Centrale est encerclé par la police. Pourtant, cette journée est réservée aux causeries éducatives, réflexions, agapes au sein de l’organisme.
Créée en 2000, la CSP à pour missions de défendre les droits humains et négocier les intérêts sociaux des employés du secteur public au Cameroun. Son président, Jean Marc Bikoko est par ailleurs point focal au niveau national pour la Dynamique Citoyenne, un réseau d’Organisations de la Société Civile Camerounaise rassemblant aujourd’hui plus de 150 organisations.
Les actions menées par la CSP ont souvent été victimes de répression policière et judiciaire. De mémoire, le 15 septembre 2015, les forces de sécurité ont arrêté le syndicalite Jean Marc Bikoko et certains de ses collègues. Ils prenaient part à Yaoundé à un atelier de lancement de la campagne « Tournons La Page » au Cameroun. L’activité était organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la démocratie.